Vous souhaitez créer une vidéo ou un contenu animé pour votre marque, entreprise ou territoire, mais à part appuyer sur le bouton “record” de votre iPhone ou faire appel à votre petit cousin, vous ne savez pas trop comment vous y prendre.
De la feuille blanche à la mise en ligne, je vous détaille ici les 9 étapes clés indispensables pour créer une vidéo génératrice d’engagement (bankable) quand on n’y connait pas grand chose…
Si votre projet de film est dans la liste suivante, cet article/tutoriel est fait pour vous :
- Vidéo d’entreprise
- Vidéo documentaire de marque
- Vidéo documentaire d’initiative
- Vidéo produit
- Vidéo explicative
- Vidéo pour réseaux sociaux
- Vidéo corporate
- Vidéo d’animation
- Vidéo éducative
- Vidéo événement
- Vidéo interview
- Vidéo tutoriel en ligne
- Spot publicitaire
- Web série
- Témoignage client
Premier spoiler : vous allez y arriver, d’autres sont passés par là avant vous et ont pu commencer à briller en société 😉
…mais commençons par la base :
3 règles d’or pour bien démarrer :
1 – Entourez-vous de personnes compétentes dès le début et posez des questions
Bâtir les fondations de votre film sur des incompréhensions ou des préjugés peuvent vous conduire à l’échec. La création de contenus ne s’improvise pas, surtout quand il y a des enjeux économiques et de réputation derrière. N’hésitez pas à faire appel à un professionnel du secteur et à le questionner dès la genèse de votre projet. Soyez vigilant, le choix de votre prestataire ne pourra se faire uniquement sur son prix, exiger des références, des références, des références.
2 – Respectez les étapes
Lors de la construction d’une maison, il est inconcevable de s’affranchir d’un plan, ou de réunions de chantier… en création de contenus c’est la même chose, sachez respecter les différentes phases, sinon la gravité fera le reste et votre projet s’effondrera dans la douleur et les larmes.
3 – Ne revenez jamais en arrière
Quand c’est validé, c’est validé ! Bien que courant dans certains métiers, tout retour en arrière suppose de profondes remises en perspective de composantes insoupçonnées de votre projet. Tout retour en arrière génèrera des surcoûts importants eux aussi insoupçonnés… soyez donc vigilant à chaque validation d’étape afin d’éviter d’y laisser un organe. Par ailleurs, si votre prestataire “ne phase pas” son projet, il est peut-être temps de venir nous voir.
À ce stade vous êtes un peu perdu, revenez à la règle N°1 🙂
Etape 1 : édifiez des fondations solides en vous posant les bonnes questions
En dehors des questions de fond liées à votre approche purement marketing (« pourquoi » ; « pour qui » ; « comment »…) et avant de démarrer la rédaction de votre cahier des charges, 5 questions absolument déterminantes sont à se poser pour que votre projet de film connaisse le succès qu’il mérite et soit voué aux Oscars :
1 – Quel est mon budget ?
Le nerf de la guerre… Il est envisageable de produire tous types de films à tous les prix. Quelle que soit la durée ou le type de film, le champ des possibles est vraiment illimité. Un film s’estime donc en règle générale à l’envers. C’est-à-dire que vous commencez par définir une enveloppe budgétaire puis l’agence dessinera les bases d’un projet cohérent de ressources créatives, humaines, et techniques pour sa production. Ma réponse à la question “je veux un film pour internet, combien ça coûte? → de 500€ à 500’000€
2 – Quelle est la méthode de réalisation souhaitée ?
Le film sera t-il composé d’images tournées ? sera t-il en 3D ? sous forme de dessin animé ? sous forme de motion design / animation ?
3 – Quel est l’objet de mon film ?
Aura t-il un but pédagogique/explicatif ? publicitaire ? événementiel ? ou tout simplement informatif ? c’est une vidéo produit ? une interview ? autant de questions qui permettront à l’agence de calibrer la physionomie RH et budgétaire. Le choix est cornélien et relève parfois de la direction artistique et/ou de la cohérence avec votre branding, si vous ne savez pas répondre à ce 1er point ou vous ne savez pas quelle est la meilleure option, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre agence.
4 – Quel sera le contexte/le support de diffusion ?
Comme vous pouvez facilement l’imaginer, les mécaniques narratives, les durées de films, et les droits ne sont pas les mêmes pour un film à diffusion interne, télévisée, ou sur les réseaux sociaux : la réponse à cette question permettra d’évaluer de nombreux paramètres liés à votre audience : la ligne éditoriale, le rythme de narration, la durée idéale d’attention ; ou de paramètres techniques liés à vos diffuseurs…
Par exemple, que ce soit pour Instagram ou Facebook, les publics apprécient davantage des formats carrés ou verticaux sous titrés sans son, alors que sur Youtube le 16/9e sonorisé est plébiscité. Instagram refusera les vidéos de plus d’une minute, alors que Youtube n’aura quasi aucune limite de temps.
Si votre film est une publicité (spot publicitaire, publication sponsorisée…), selon le canal final de diffusion, tournez-vous vers un prestataire familier :
- de l’achat d’espaces sur le web (marketing digital). Là encore, l’espace de diffusion final détermine en amont de nombreux paramètres techniques (comme les prérolls midrolls etc)
- de l’achat d’espaces à la télévision. Les formats TV eux aussi ont leurs particularités et requièrent une approche narrative ou même administrative à anticiper. En France, afin de garantir sur leur antenne une publicité loyale, véridique et saine, les chaînes s’appuient sur l’avis de l’autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP) qui émet des règles précises à respecter pour tout film de publicité diffusé à la télévision. À titre d’exemple, faire jouer des enfants en extérieur avec un tuyau d’arrosage est interdit car il banalise le gaspillage.
5 – Quel sera/seront le/les formats ?
Le ou les formats que vous déterminerez permettront d’anticiper certaines postures techniques et même parfois narratives : carré ? rectangulaire portrait ? rectangulaire paysage ?…
Vous ne savez pas ? Relisez la règle d’or N°1 😉
Etape 2 : rédigez un cahier des charges
“Cahier des charges is the new brief”
Ne fournissez pas un brief mais un cahier des charges… Un brief laisse toujours planer l’idée qu’un film n’est qu’un « concept mis en mouvement », or c’est au contraire une production exigeante, multi niveaux, qui dépasse largement la dimension créative. Pour créer une vidéo il est donc plus adapté de parler de cahier des charges, car les contraintes à prendre à compte notamment techniques sont nombreuses et influencent sur les délais de production et le budget.
Le diable est dans les détails. Il n’y a pas de cahier des charges parfait mais comme vous pouvez l’imaginer, plus il sera complet, précis et adapté, plus votre film sera réussi et respectueux de votre cadre budgétaire.
Pas de panique, votre cahier des charges ne doit pas nécessairement comporter 50 pages… La plupart du temps, un A4 et quelques annexes suffisent.
2 processes sont possibles :
1 – Vous avez l’habitude et vous savez exactement où vous allez.
Vous rédigez donc un cahier des charges précis et détaillé reprenant les “pourquoi”, “pour qui”, “comment”, ainsi que les réponses aux 5 questions vues dans l’étape 1: quel objectif ? quel type de film ? quelle(s) diffusion(s) ? quel(s) format(s) ? quelles ressources ?
Si votre storytelling est déjà avancé, un pré-script, voire même un pré-storyboard est toujours apprécié à ce stade même sous une forme rudimentaire. L’agence saura transformer votre cahier des charges en un film créatif répondant à vos objectifs.
2 – À l’inverse, vous êtes indécis, voire pas vraiment à l’aise.
Pas de problème, appuyez-vous sur votre agence ! Les équipes créatives partirons de vos postulats stratégiques et budgétaires et vous formuleront une recommandation complète d’un projet sur mesure.
Dans la majeure partie des cas, le cahier des charges est intégré à une proposition globale, mais notez que pour des productions de vidéos dimensionnées (documentaires, séries, reportages…) il pourra permettre d’évaluer les contours de votre projet audiovisuel. À ce titre il faudra le considérer comme une étude de faisabilité et à ce titre comme projet à part entière soumis à un premier devis.
Etape 3 : débriefez avec votre agence de création
Votre cahier des charges est prêt et votre agence va l’étudier avec toute l’attention qu’il mérite. Toutefois, nous savons que prendre la parole à travers un film est un exercice peu aisé, et très souvent vos réflexes de communicants peuvent vous amener à formuler des demandes pas ou peu adaptées à ce mode d’expression ou aux réseaux de diffusion que vous visez.
Ne soyez donc pas étonné, votre agence aura très probablement des questions à vous poser, des reformulations à émettre et certainement des ajustements à proposer, une première réunion de pré-production pourrait donc s’organiser à ce moment-là.
Etape 4 : création d’un synopsis
La pré-production (élaboration) peut commencer. Après votre validation, il sera temps d’écrire l’histoire à mettre en image. En général, ce processus s’opère en plusieurs phases :
- l’agence construit une ou plusieurs histoire courtes (synopsis),
- vous choisissez et validez celle qui vous convient le plus,
- l’agence rédige un scénario complet.
Ne vous laissez pas impressionner par les promesses de débauches de moyens techniques et le matériel hors de prix… les idées prévalent largement sur tout le reste. La qualité de vos images est certe primordiale, mais n’oubliez jamais que ce n’est pas la caméra qui fait le vidéaste… sans idées pertinentes, même le plus cher des films restera pour toujours un mauvais film.
Une règle prévaut ici : les moyens techniques et créatifs doivent toujours se mettre au service des idées, pas l’inverse.
Etape 5 : création d’un storyboard
Après une nouvelle validation de votre part, c’est le moment de créer votre storyboard. Un certain nombre d’outils permettent d’obtenir une image figée de votre projet et de cadrer un maximum le déroulé de votre film, son rythme ou encore son esthétique. Le storyboard est à l’heure actuelle le plus courant.
Le storyboard est une succession de vignettes au design souvent sommaire qui vous confère une vue schématique des plans et séquences de votre film ainsi que toutes les informations dessinées ou écrites nécessaires à la production ou post-production des images.
Grâce à lui, vous pourrez commencer à vous projeter. Par la suite l’élaboration d’une direction artistique vous donnera, quant à elle, une idée de l’aspect final des images de votre film : looks, lumière, stylisme… Là aussi vous devrez statuer sur chacune de ses étapes avant de passer aux suivantes.
Nota Bene : ce storyboard tirera bien entendu son inspiration de votre scénario, mais il pourra aussi être issu d’un premier script voix off que vous auriez transmis ou que l’agence aura préalablement rédigé.
La pré-production (élaboration) étant terminée, nous entrons ensuite dans la phase de production (organisation + fabrication) des images.
Etape 6 : enregistrement et montage des voix et de l’ambiance sonore
Les voix off
Selon la physionomie du film, les scripts et les voix off peuvent être préparés puis enregistrés en première ou en dernière phase de production.
Si votre projet nécessite une ou plusieurs voix off en narration ou en doublage, les rédacteurs commenceront par écrire les textes et scripts que vous aurez à valider, puis l’agence organisera un casting pour une sélection de comédiens voix. Par la suite les voix seront enregistrées en amont ou en aval de la production des images.
La bande musicale et d’ambiance
Parfois elle est à la base de tout, parfois ce n’est qu’un simple habillage.
Il n’est pas rare de voir l’écriture d’un film commencer par une recherche approfondie autour de la bande son. Les ambiances, la musique nous renvoient naturellement à des univers très imagés et souvent permettent de décrire facilement un état d’esprit, un rythme, une culture et guider les rédacteurs et réalisateurs dans une direction précise. N’hésitez pas à évoquer le sujet le plus tôt possible.
Une ambiance « héroïque »
Une ambiance “voyage”
Une ambiance “friendly”, “partage”
Étape 7 : production des images du film
Bien cadré, c’est le moment le plus sympa ou toute la préparation amont prend tout son sens. Dans le cadre d’un film d’entreprise, deux grandes méthodes de production sont envisageables :
1 – Filmer
Si votre film est fait d’images captées (avec des caméras), votre agence commencera par constituer et coordonner des équipes techniques destinées à élaborer vos décors, costumes, plateaux, et tournages. L’équipe de production pourra aussi être amenée à réaliser des castings de comédiens ou de tout autre intervenants comme des pilotes de drones.
Une fois chaque élément validé par vos soins, il sera temps de passer au tournage et à l’enregistrement des images. Les techniques sont multiples, toujours plus créatives et impressionnantes, mais gardez bien en tête qu’elles devront toujours servir votre propos et le fond de votre sujet et pas l’inverse.
Par la suite ou en parallèle, il sera également possible d’exploiter des images existantes fournies par vos soins ou non, ou en acquérir par le biais de banques d’images sous licences. Faites toutefois attention au caractère parfois trop “américanisé” ou « aseptisées » de certaines sources.
2 – Animer (motion design, dessin animés)
Votre film sera fait d’illustrations, de photos ou de dessins. Plans après plans, personnages après personnages, chaque séquence ou plans seront construits sous forme d’illustrations ou de montages photographiques. Une fois l’ensemble validé par vos soins par échange de mails ou en réunion de production, le studio de production animera chaque scène une par une.
Étape 8 : post-production
L’étape 8 est celle ou votre film prend enfin vie.
La production est terminée, les images sont dans la boîte, c’est donc à la post-production de prendre le relais pour le plus grand plaisir des yeux et des oreilles (normalement).
Si les images ont été captées par caméra, à ce stade elles ont des couleurs fades et inégales. Elles ne seront étalonnées qu’en ultime étape (l’étalonnage lui donnera son look final aux couleurs et contrastes travaillés.), donc patience.
Le monteur derushe, organise et monte l’ensemble des plans et séquences produits en regard du storyboard. De leur côté, en parallèle ou non, les équipes de post-production créent les effets spéciaux, en passant par la retouche d’images, les bruitages, le mixage des voix, ou encore la construction des bandes sons.
Les sous-titres n’arrivent qu’à la fin, là encore plusieurs types de sous titres sont envisageables selon votre canal final de diffusion et l’anticipation est de mise afin que votre prestataire fasse le bon choix technique.
Le film est quasiment terminé, et c’est la première fois que vous le voyez réellement. Il ne reste alors que votre dernière passe d’ajustements et de validation et elle ne devra se limiter qu’à des petites corrections sur la post-production : montage, sous-titres, rythmes, aspect général, et bande son.
En toute logique si vous avez bien investi les étapes précédentes dans une collaboration vertueuse avec votre prestataire vidéo, vous ne devrez pas avoir de surprise et vous n’aurez pas la même lourde sur les corrections.
En revanche, les corrections sur des étapes précédentes ne pourront pas être prises en compte ou nécessitent un chiffrage en supplémentaire, ce qui est en général fort désagréable.
Étape 9 : livraison de votre film
C’est le moment de la délivrance. 😉
Pour une mise en ligne optimale, votre film doit être exporté aux formats et codecs techniquement souhaités par vos réseaux de diffusion. Vous n’y comprenez rien, c’est normal, là encore votre partenaire doit être force de recommandation afin de vous guider sur la bonne voie.
Comme pour les étapes précédentes, ici l’anticipation doit se faire dès le cahier des charges : réseaux sociaux ? Diffusion sur grand écran ? diffusion télévisée ? Tous les diffuseurs ne se valent pas, là ou Youtube accepte presque tout, une régie TV vous contraindra au plus haut point… donc afin d’obtenir un film optimal certains choix techniques devront être faits par votre partenaire vidéaste très tôt.
Par ailleurs, le poids de votre vidéo importe… Je m’explique : les plateformes sociales compressent les vidéos entrantes pour en réduire le poids, il y a donc une perte d’informations de couleurs, de son et de qualité lors de l’import. Vous l’aurez compris il sera donc préférable de leur fournir un film non compressé d’une qualité la plus importante possible.
Vous me voyez venir… un film « pas trop lourd » ou “qui passe par mail” n’est pas forcément optimal pour une mise en ligne de qualité, si votre connexion est trop faible pour l’envoi d’un fichier volumineux via wetransfer, mieux vaudra passer par l’envoi postal d’une clé USB ou d’un pigeon voyageur.
Regardez notre chaîne Youtube, vous y trouverez de nombreux exemples de productions.
Une question, envie vous aussi de créer une vidéo, contactez moi ici ou là.
3 exemples de vidéos créés par JPM Partner.
Une vidéo corporate
Une notice produit animée
Un motion design explicatif
À vous de jouer !